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  • Le MPA est un mouvement libre et indépendant, se basant sur les idées fortes de l'UMP. Il n'est nullement créé pour contrer les idéaux de la droite, mais simplement pour tenter de réconcilier les citoyens français à la politique ...
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1 juillet 2012

Réflexion personnelle sur l'état de la politique actuelle

« Le temps de soigner les blessures est arrivé. Le temps de combler les fossés qui nous séparent est arrivé. Le temps de construire est arrivé », extrait du Discours d’investiture de Mandela, Pretoria, 1994. Telle serait ma façon de penser et d’établir une ligne de conduite si aujourd’hui je devais prétendre au titre suprême.

Je suis simplement une jeune femme parmi d’autres, qui a du mal à se fondre dans cette masse mêlant à la fois ceux qui ont le sentiment d’avoir réussi et ceux qui ont l’illusion d’avoir tout raté. Je ne prétends pas avoir des facultés de quelque nature qu’elles soient, qui puissent être supérieures aux autres. Non. J’ai simplement une expérience de la vie, comme chacun d’entre nous, qui a parfois été très tumultueuse et particulièrement douloureuse, mais aussi extrêmement joyeuse et enrichissante. Sans prétention aucune, c’est d’un point de vue qui se veut le plus objectif possible que je souhaite ici évoquer quelques sujets qui fâchent ou tout au moins gênent. Pour se protéger ou protéger les autres, l’homme a trop souvent tendance à contourner, à occulter ou à tout simplement oublier. Or sans les œufs, l’omelette n’en serait pas une ; sans son peuple, une nation n’en serait rien. Ayant, en toute légitimité mes propres tendances politiques, je n’en ferai rien transparaître ici, car je pense qu’une analyse juste doit être faite dépourvue de tout facteur pouvant l’altérer. Le constat accablant et criant du désarroi cinglant que nous vivons aujourd’hui est la conséquence du ras le bol général qui se fait ressentir un peu plus chaque jour. Comme cela est de fait durant l’adolescence entre parent et adolescent ; au-delà d’un simple point de vue conjoncturel, c’est une véritable crise morale et identitaire à laquelle les français sont confrontés face au modèle d’une France de plus en plus contestée et contestable. En quête de leur propre identité, ils n’ont personne sur qui s’appuyer, étant donné que ceux qui devraient prétendre à de telles responsabilités sont trop occupés à s’entre-tuer. Alors, il est vrai qu’il est assez difficile de composer dans cette cacophonie généralisée. Aujourd’hui au lieu de précipiter les choses et de vouloir absolument ouvrir sa vie au monde en d’autres termes ouvrir la France au monde (une idée très ambitieuse que je ne réfute en aucun cas d’ailleurs) ; commençons par le commencement, et ouvrons notre cœur à la vie, notre cœur à la France. Comment se fait-il que certaines personnes ne se sentent pas ou plus françaises alors qu’elles sont nées en France ? Comment se fait-il que les gens, après tout le sang qui a été versé, ne veulent plus s’exprimer tellement ils se sentent incompris et oubliés (j’entends par là leur désintérêt criant pour la politique et les élections) ? Rien ne sert de vouloir trouver des responsables, ce serait des explications de plus. Néanmoins, notre situation actuelle relève d’une destruction profonde et massive que nous avons d’abord subi avant d’en devenir les acteurs directs ou indirects. Si dorénavant il faut creuser et dire, ce n’est plus pour envoyer quelqu’un à l’échafaud mais simplement pour tenter d’améliorer les choses. Nous autres, citoyens français, avons peut-être trop souvent joué notre désarroi contre le Président, ce qui ne s’avère être libérateur. Je pense que tous les présidents ont un jour ou l’autre eu, devant leur glace, ce sentiment d’une incroyable violence d’être tel un président accroché à l’angoisse de ses suppléants, accaparant leurs désirs, tentant en vain par ce subterfuge de calmer les difficultés des uns et les revendications des autres ; d’apprendre à colmater, à arrondir les angles, à faire sourire, ici pour arrêter la violence, là pour fuir la culpabilité et là encore pour éviter la critique et le rejet. Ce n’est certes sûrement pas la bonne méthode, mais certainement la seule qui, au-devant de telles pressions a pu le protéger. Car avant d’être un Président, il reste un être humain comme vous et moi. Ainsi, et contre sa volonté, ce jadis candidat pourvu d’ambition et de bonnes attentions qu’il était, n’est plus que l’ombre de lui-même. Ce qui me gêne énormément c’est qu’on a trop souvent tendance à généraliser les choses en préférant s’acharner sur une personne plutôt que sur un ensemble. C’est tellement plus simple … Or le président de la République, n’étant pas à ma connaissance devin, ne peut en aucun cas être le seul coupable des dérives de son gouvernement ou du système politique. Ma vie s’est construite dans une démocratie où « Liberté, Egalité et Fraternité » est la devise. Mais mon quotidien n’a cessé de me confronter à une toute autre réalité, une réalité rongée par le bonheur et adulé par la violence. Complètement manipulés et exacerbés, à la fois par les médias et les politiques, qui d’un côté fabriquent l’opinion publique en altérant son jugement ; et de l’autre, instaurent la confusion par leur manque de discernement entre vie privée et vie publique, droit et devoir, raison et bon sens ; les français sont fatigués et perdus. Même si l’homme ne semble plus avoir confiance dans ses institutions ; il a bien une croyance, qui, elle, subsiste : la religion. En effet, pendant quelques instants, elle laisse place à l’imaginaire de l’homme en contrôlant ses pensées, ses sentiments et sa propre personne. On cherche à trouver un certain réconfort irréel et illusoire qu’on ne trouve pas dans la vraie vie. Croyant ou non, pratiquant ou non, ne vous êtes-vous jamais surpris à implorer le Ciel ou réciter une prière dans l’attente d’un souhait particulier ? Nous espérons profondément et sincèrement sans véritablement y croire. Mais ne serait-ce pas également ce que nous faisons au quotidien ? Ne sommes-nous continuellement pas dans l’attente de quelque chose qui paraît ne jamais arriver ? Ainsi que Rousseau disait : « Si j’étais prince ou législateur, je ne perdrais pas mon temps à dire ce qu’il faut faire ; je le ferais ou je me tairais », j’avancerais qu’en tant qu’individu, j’arrêterais de vouloir percevoir ou sentir, mais je toucherais et apprendrais. Il semblerait qu’aujourd’hui le mauvais sens ait pris le pas sur la raison. Cette dernière, lumière naturelle permettant à l’homme de rester dans le droit chemin, s’est totalement perdu dans un tourbillon de prêcheurs de bonnes paroles. Malgré l’évolution grandissante de nos civilisations et de tout ce qu’il en résulte, j’en reviens à buter sur cette question, comme Rousseau il y a cela plus de trois siècles : « Le genre humain appartient-il à une centaine d’hommes, ou cette centaine d’hommes appartient-elle au genre humain ? ». A l’instar de Grotius et Hobbes, je pencherais plus pour la première proposition, même si cette dernière me semble ni légitime ni légale. On privilégie trop souvent les dire d’un petit nombre au détriment du plus grand. Certes, le désaccord est humain mais il doit être fondé. La raison, bien qu’utilisée à des degrés différents selon chacun, est égale en tout homme. Or ce petit nombre semble arborer des côtés assez primitifs de l’homme où dans ces sociétés qui se définissent comme libérales, ils font un usage excessif de la violence et de la coercition pour parvenir à leur fin. Nos sociétés, et surtout ceux qui en sont à leur tête, confondent trop souvent lieu commun et « Etat de droit ». Il en résulte de ce fait une triste réalité : n’ayant légitimement plus confiance en ceux qui ne devraient ni plus ni moins qu’être des bienfaiteurs pour eux, les citoyens ne ressentent plus la volonté et l’intérêt de voter pour l’un ou pour l’autre ; et ainsi on connaît des taux d’absentéisme extrêmement forts (aux Etats-Unis, depuis 1970, seulement 50 à 55% de l’électorat se rend aux urnes ; exception faite en 2008 lors de l’élection de Barack Obama car le peuple a eu dans ce cas-là le sentiment d’être enfin écouté et représenté par quelqu’un qui leur parlait, qu’il leur ressemblait (processus d’identification)). En effet, les citoyens, plus que de grandes promesses, on besoin de quelqu’un en qui ils peuvent se reconnaître. Car là est le propre de l’humain, c’est en s’aidant des autres, de leur manière d’être et de faire, qu’on se construit soi-même. Parfois l’homme en arrive à des situations improbables et délicates, mais plutôt que de trouver un qui serait plus responsable qu’un autre, ne serait-il pas de bon augure que de chercher plus loin, de remonter à nos ancêtres, et de mener une réflexion similaire à celle de Rousseau : « S’il y a donc des esclaves par nature, c’est parce qu’il y a eu des esclaves contre nature. La force à fait les premiers esclaves, leur lâcheté les a perpétués ». C’est tout en système entier qu’il est venu de remettre en question aujourd’hui. Et je dirais même que c’est ce qui conditionnera notre avenir. On ne cesse de demander à l’homme de se responsabiliser mais dans un même temps on fait tout pour le rendre assisté. On ne cesse de demander au citoyen français de s’exprimer mais on ignore sa parole. Alors c’est bien beau de vouloir aller sur le terrain comme s’en ventent nombre de candidats, mais faut-il encore avoir les écoutilles ouvertes et être apte à entendre ce qui va, mais également ce qui ne va pas pour satisfaire et être satisfait. Il faut réussir à redonner de l’espoir pour donner envie de s’impliquer pour notre avenir. Et cela passe par une reconquête de la confiance en soi et dans les autres. Il faut bien prendre en compte qu’une décision prise aujourd’hui n’est pas sans conséquences pour demain. Que nos actions présentes conditionnent nos générations futures. Il faut faire preuve d’indulgence et d’ouverture d’esprit pour entreprendre, quel que soit notre situation sociale, éthique ou personnelle. La vie est un combat quotidien de chaque seconde, quoiqu’on en dise, quoiqu’on en pense. S’apitoyer sur son sort ou sur celui des autres, bien que ne partant pas d’un mauvais sentiment, nous dessert plus qu’autre chose. Alors, il est vrai qu’on est constamment en train de ressasser le passé, de mettre en avant la difficulté des seniors à trouver un emploi, de s’inquiéter pour nos retraites etc. Mais, prenons les choses en amont, à la source, et focalisons-nous plutôt sur ces jeunes bac + 5 qui n’ont aucun emploi. Demandons-nous si nous n’aurions pas pu anticiper les choses et revaloriser certaines filières qui sont dans le besoin ; et au contraire dissuader les personnes qui s’orienteraient vers des postes ne proposant rien ; ce qui limiterait considérablement les avenirs sans lendemain. Rien ne sert de faire espérer monts et merveilles si nous savons d’avance que nous ne pourrons tenir nos engagements. L’homme est doué d’une incroyable richesse intérieure, pouvant le servir ou au contraire le desservir, mais je pense qu’il faut bien intégrer qu’actuellement on ne peut compter que sur soi-même, malgré ce soutien que l’on peut percevoir de notre entourage ou de notre hiérarchie. Je ne vais pas commencer à rentrer dans les détails de certain chiffre pour évoquer les taux alarmistes du chômage, des délocalisations, de l’insuffisance des salaires ou encore du pouvoir d’achat ; où personne, moi y compris, n’y comprendrait rien. Non, je vais simplement essayer de vous diriger vers une pensée nouvelle et positive qui ne serait pas obstruée par le passé, et qui permettrait de changer définitivement les choses en agissant bien. Bien qu’il soit impossible de faire totale abstraction de notre histoire, prenons en plutôt ses failles et ses défauts pour les transformer en qualité. Comme Candide l’a si bien explicité dans le conte philosophique de Voltaire, « il faut cultiver notre jardin ». Les politiques semblent prendre un malin plaisir à s’amuser de nous, inversons les rôles le temps d’un instant. Lorsqu’un ancien candidat à la présidentielle de la République française en 2007 scandait : « Travaillez plus, pour gagner plus ». Je changerais un mot « gagner », « Travaillez plus, pour souffrir plus ». En effet, le verbe « travailler » vient du latin tripaliare, soit « tourmenter avec le tripalium », un instrument de torture à trois pieux. D’où l’idée que travailler c’est avant tout souffrir et se tourmenter. Car le terme « travailler » dans le sens où par son statut de travailleur, on participe à une activité productive, n’apparaît qu’au début du XV° siècle. Certes, c’est un peu tiré par les cheveux mais tellement à l’image de nos gouverneurs ! A  moins que ceux qui sont à l’origine de ce slogan aient voulu donner à ce dernier une visée plus spirituelle, et donc évoquer dans un même temps l’accomplissement de soi. Mais je doute fort que dans nos sociétés occidentales et industrialisées, l’économie et l’appât du gain ne priment pas au détriment de la personne en elle-même. Et puis en toute impunité, un travailleur accompli est un travailleur productif ; à contrario, un travailleur qui ne connaît pas le pourquoi de son existence, ne parvient à trouver la finalité de son activité … En reprenant Paul Ricoeur, « C’est précisément cette apothéose du travail qui m’inquiète. Une notion qui signifie tout ne signifie plus rien ». Mais cet argument se tue également si l’on suit le jugement de Bernard Charbonneau selon lequel, « Qu’est-ce que le travail pour l’homme ? La condition de sa liberté. Il faut travailler plus, et mieux, afin de moins travailler. Tel est le cycle infernal qu’il est difficile de rompre. ». Ainsi, on en arrive à conclure que personne ne détient la vérité ultime à la satisfaction de tous. Non, c’est en couplant et associant nos idées divergentes qu’une solution peut être trouvée. J’en arrive là à l’intérêt de s’exprimer en commençant par aller voter. Et si je vous invite à emprunter ce chemin ; c’est sans oublier de rappeler aux politiques d’arrêter toutes ces fioritures, de se concentrer sur l’essentiel, sur le cœur du problème. D’arrêter dans les débats télévisées de nous assassiner de chiffres dont on en comprend même pas l’origine voire l’existence ; et de parler vrai, de parler français aux français, qui n’attendent que ça. Arrêter de promettre mais agir dans la mesure du possible. Tel sera le candidat vainqueur de demain dans le cœur des français. Je ne prétends nullement détenir la clef des solutions pour mettre fin à toute cette disharmonie et ces tensions, car personne n’en est humainement et moralement en mesure. Cependant, c’est en tant que porte-parole des français que je souhaite me placer et à juste titre lancer un appel fort à tous nos décisionnaires qui, en couplant leur pensée, leur désir et leur conviction ; en allant au-devant de leur préjugé et apriori ; ou tout simplement en ravalant leur fierté, réussiront à faire renaître la France, notre belle France dont nous étions si fiers et le serons demain, de ses cendres. J’aurais pu me lancer dans l’écriture d’un roman ou d’un recueil de poésies ; cela aurait peut-être permis à certain de s’évader un peu le temps d’un instant ; mais compte tenu de la conjoncture actuelle, je pense que cela aurait été mal venu. Trop longtemps, nous avons préféré ignorer plutôt que d’affronter ; et en nous référant à Rabelais, nous constatons bien que «  l’ignorance est mère de tous les maux ». Ce récit n’est ni un réquisitoire ni même un plaidoyer ; simplement un constat, un constat alarmant d’une France inexorablement perdue dans un tourbillon de non-dit, d’incompréhension et de mensonges. Cette cristallisation qui se fait aujourd’hui autour de la politique et des politiques, ne cesse d’obscurcir la perception de notre culture et de remettre en question notre habitus. Je pense que nous sommes tous d’accord sur l’inquiétude grandissante que nous entretenons chaque jour un peu plus, largement accentué par l’omniprésence des moyens de communication ; et sur ce besoin incontrôlé de vouloir toujours plus, toujours mieux à n’importe quel prix. Alors que notre seul désir était d’appartenir à une France forte et unie, c’est bel et bien un pays malade et dissolu auquel nous sommes confrontés actuellement.

Marine D.

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